Pour l’édition 2018 du Festival Vaison Danses, tous les atouts semblent à priori avoir été réunis pour qu’une embellie durable chasse les nuages qui récemment assombrissaient encore l’horizon de ce prestigieux rendez-vous culturel international. Pour être pleinement effective la réussite de « Vaison Danses » devra s’appuyer, de façon impérative, sur deux fondamentaux basiques indissociables. À la fois une programmation artistique originale, inédite, de grande qualité, concoctée par le (nouveau) directeur Pierre-François Heuclin et une assise financière possiblement réaliste et surtout conforme au budget prévisionnel estimé par le maire Jean-François Périlhou à 600 000 euros pour les cinq spectacles prévus sur la scène du théâtre antique du 12 au 27 juillet prochains. Sur le plan de la trésorerie la Région et le Département se sont engagés à soutenir davantage le festival vauclusien en accordant, chacun, une subvention de quelque 70 000 euros à la ville de Vaison-la-Romaine, maitre d’œuvre. À l’heure du bilan artistique et du bilan financier on saura, à la fin de la saison 2018, si les louables objectifs que se sont fixés les gestionnaires actuels auront été pleinement atteints comme l’espère le maire, Jean-François Périlhou. « Après une année délicate nous avons l’ambition de rendre pérenne « Vaison Danses » par une qualité renouvelée de l’offre ». Tout le monde l’espère !
Les Nuits barbares d’Hervé Koubi, Speaksy de la Compagnie The Rat Pack ou encore Dance Me des Ballets Jazz de Montréal qui rendront un bel hommage à Léonard Cohen sont donc à l’affiche de l’édition 2018 qui accueillera également une création du Ballet national de Marseille, Non solo Medea, œuvre montée en co-production avec la ville de Vaison-la-Romaine. Mais l’événement de cette programmation c’est certainement la venue de Lil Buck « hybride d’étoile classique et de danseur hi-hop » qui avec son compère Jon Boogz vont se produire dans l’enceinte de l’hémicycle romain le 21 juillet.
En lever de rideau, annonciatrices du festival officiel, deux soirées dédiées aux interprètes du territoire, à savoir l’école intercommunale de danse de Vaison-la-Romaine et Pulse, auront pour cadre ce même théâtre antique. Enfin, dans l’esprit des organisateurs on envisage quelques innovations, comme la mise en scène d’un « festival Off » et l’ouverture d’ateliers consacrés à l’art chorégraphique.
Jean-Louis Uhl
photos: Compagnie Koubi – crédit Didier PHILISPART / Ballet nationale Marseille – crédit. Ballet national de Marseille