Ces dernières années les panneaux « la lavande n’est pas un produit chimique » avaient fleuri au pied du Mont-Ventoux, et dans tous les départements producteurs du sud de la France, Et pour cause, la réglementation européenne prévoyait en effet de classer les huiles essentielles de lavande et de lavandin dans la catégorie « produits chimiques » et donc de leur appliquer les mêmes contraintes d’étiquetage que les substances chimiques (pictogrammes de danger, mentions d’avertissement, conseils de prudence…). La filière plantes à parfum, aromatiques et médicinales s’était largement mobilisée contre cette nouvelle réglementation qui mettait en péril l’avenir d’une production emblématique de la Provence qui fait vivre environ 2000 agriculteurs et contribue à la beauté et à la renommée des paysages du Vaucluse, de la Drôme, des Alpes de Haute Provence et des Hautes Alpes. Le Parlement européen a adopté ce mercredi 4 octobre un amendement pour prendre en considération les spécificités des huiles essentielles. Ainsi les substances contenant plus d’un composant d’origine végétale renouvelable qui ne sont pas modifiées chimiquement ou génétiquement ne seront pas concernés par la classification .
Georgia Lambertin, présidente de la Chambre d’agriculture de Vaucluse, se félicite du vote du Parlement européen en faveur de la lavande. Alors que le ministre chargé du commerce extérieur Olivier Becht, est en déplacement ce vendredi 6 octobre pour soutenir la viticulture départementale, elle se dit « très heureuse de constater que les efforts collectifs des élus professionnels et politiques locaux et régionaux ont porté leurs fruits. Les lavandiculteurs pourront continuer à vendre leurs huiles comme actuellement. »